COLLOQUE ACFAS 518
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Responsables
Catherine Bélec - Collège Gérald-Godin
Priscilla Boyer - Université du Québec à Trois-Rivières
François Vincent - Université du Québec en Outaouais
RÉSUMÉ
Les moments de passage d’un ordre d’enseignement à un autre sont des périodes sensibles et complexes, notamment sur le plan des apprentissages (Chenard, Francoeur et Doray, 2007). Dans l’enseignement supérieur, ces moments sont caractérisés par une entrée dans une ou plusieurs communautés disciplinaires (Shanahan et Shanahan, 2012) et scientifiques (Pollet, 2019) qui exigent l’intégration de nouveaux écrits à lire, de nouvelles pratiques de communication ou de nouvelles modalités d’apprentissage. Or, la réflexion sur la littératie dans l’enseignement supérieur est en pleine effervescence dans la recherche francophone (Bélec, 2019; Blaser, Émery-Bruneau et Lanctôt, 2019; Boyer et Martineau, 2021). Cégeps, universités, hautes écoles, formation professionnelle supérieure, différents ordres d’enseignement s’en préoccupent, tant en contexte éducatif que professionnalisant. Du sens à donner au concept de littératie et aux frontières qu’il partage avec, notamment, les savoirs propres aux disciplines (Granger et Moreau, 2018), la réflexion des acteurs se tourne progressivement vers les pratiques pédagogiques et évaluatives. Certes, les apprentissages langagiers traditionnels préoccupent toujours, mais un véritable changement de paradigme s’est opéré vers une approche des compétences en littératie tournée vers une appropriation des genres discursifs et des littératies propres aux disciplines.
En s’orientant vers un paradigme plus systémique, le questionnement sur les compétences en littératie se complexifie. Quel est le rôle de ces compétences en éducation supérieure? Si le discours est, au-delà d’un moyen d’expression, un outil de structuration de la pensée scientifique, disciplinaire ou professionnelle, les formateurs peuvent-ils encore éluder son enseignement? Quel rapport l’enseignement supérieur adopte-t-il face aux nouvelles littératies et comment celles-ci modifient-elles le rapport au monde et à soi, au savoir et à la propriété intellectuelle (Peters, Vincent et Boies, 2020), voire à l’apprentissage? Ce colloque est l’occasion de dévoiler des résultats de recherche et de partager des dispositifs innovants situés. Il permet ainsi de mettre en commun des expertises visant à stimuler la réflexion quant aux implications pragmatiques du concept de littératie en éducation supérieure.
Trois axes sont proposés afin de structurer les échanges :
1) Les ruptures et continuités dans l’appropriation des écrits selon les ordres d’enseignement.
Cet axe aborde la transition entre les ordres, l’acculturation et l’entrée dans des communautés discursives disciplinaires ou scientifiques.
2) Les pratiques pédagogiques et évaluatives en littératie dans l’enseignement supérieur (ES).
3) Les objets de la littératie dans l’ES.
Sont ici concernés les définitions de la littératie, la lecture, l’écriture, l’oralité, la multimodalité, les genres, l’inclusion, le multiculturalisme, etc.
Remerciements
Le comité organisateur tient à remercier le soutien du Collectif de recherche sur la continuité des apprentissages en lecture et en écriture (Collectif CLÉ) et le Laboratoire de soutien en enseignement des littératies (LabSEL) du Cégep Gérald-Godin pour leur soutien dans l'organisation de ce colloque.