MÉLISSA DUMOUCHEL est doctorante à l’Université de Sherbrooke sous la direction d’Olivier Dezutter et de Marie-Christine Beaudry.

Pour la joindre : melissa.dumouchel@usherbrooke.ca

Résumé

La volonté de rehaussement culturel de l'école québécoise est affichée dans de multiples documents ministériels depuis la fin des années 1990 (Gouvernement du Québec, 1997, 2003, 2014). L'intégration de la culture à l'école passe, entre autres, par les rencontres avec des écrivains en classe qui, par leur lien étroit avec la littératie, peuvent renforcer le gout de lire chez les élèves (Côté, 2010), modifier leur conception de la figure de l'écrivain (Brillant-Rannou, 2003) et ouvrir sur le processus d'écriture (Meirieu, 2003). Peu de recherches empiriques se sont intéressées à l'incidence de ces rencontres et peu ont cherché à obtenir le point de vue des élèves (Gaiotti, Hamaide-Jager et Lechaux-Hantute, 2019). Notre question de recherche s'intéresse à l'impact des rencontres avec des écrivains, dans le cadre du cours de français, sur le rapport à l'écrit des élèves du secondaire. Le rapport à l'écrit (Chartrand et Blaser, 2008) est une notion pertinente et opérationnalisable par ses quatre dimensions – affective, praxéologique, axiologique et conceptuelle – qui servira d'outil pour l'analyse des données. Dans cette recherche qualitative descriptive, 4 rencontres avec des écrivains ont été observées auprès de 7 groupes d'élèves du secondaire et 38 élèves ont été rencontrés en entrevues de groupe. Ce projet apporte des données inédites sur les impacts des interventions des écrivains sur le rapport à l'écrit des élèves. Les résultats de notre recherche montrent que les rencontres avec des écrivains peuvent avoir une incidence sur la dimension conceptuelle du rapport à l'écrit des élèves. Certains élèves affichent une volonté de modifier leurs pratiques de lecture et d'écriture, correspondant à la dimension praxéologique.

Mots-clés : Littératie, rapport à l’écrit, culture à l’école, rencontre avec un écrivain, secondaire